Vase Portieux

Depuis plus de trois siècles, la Cristallerie de Portieux s’invite chez les passionnés d’art verrier. Héritière de l’une des plus anciennes manufactures de cristal françaises, elle est surtout célèbre pour son art de la table et ses vases de prestiges. Voici un aperçu.

Fondée en 1705 par François Magnien, la Cristallerie de Portieux raconte l’incroyable parcours d’une verrerie modeste qui se hisse au rang de la plus importante entreprise des Vosges au bout de seulement deux siècles.

Avec un savoir-faire verrier reçu en héritage auprès de l’une des plus anciennes manufactures françaises de cristal, la maison est un incontournable avec ses plus de 8000 pièces de références.

Lieu de travail de près de mille salariés, le succès de la maison Portieux est marqué par l’obtention d’une médaille d’or lors de l’Exposition Universelle de Paris.

À travers cette sélection de vases iconique, plongez dans l’histoire passionnante de l’entreprise vosgienne qui a malheureusement cessé ses activités en 2021.

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Où se trouve la cristallerie de Portieux ? Quelles sont ses origines ?

Installée à Portieux, dans le département des Vosges, en Lorraine, au cœur de l’étendue forêt de Charmes, la cristallerie de Portieux est l’œuvre de François Magnien de Magnienville.

La maison est connue pour récupérer le bois nécessaire à son activité et les fougères dont elle a besoin pour obtenir du salin dans la forêt qui l’entoure.

Édifiés le long du ruisseau « Le Rochon » ou le Mori, retraçons les origines de ce patrimoine vitrine du savoir-faire verrier des Vosges.

Nous sommes en 1448, sous le règne du duc Jean II de Lorraine, quand la Lorraine octroie certains privilèges aux verriers.

Désormais considérés comme une matière noble, les artisans verriers sont autorisés à prélever le bois et l’eau nécessaires au bon déroulement de leur activité sur les terres ducales.

Une décision qui a grandement aidé dans le développement de l’industrie du métier d’art verrier dans la région.

Pour connaître la véritable histoire de la manufacture présentée de nos jours sous le nom « Cristallerie de Portieux », nous devons revenir en 1670 ou en 1690.

Dans la ville de Tonnoy, dans le département de Meurthe-et-Moselle, le duc Léopold Ier de Lorraine adresse une lettre patente au sieur de la Pommeraye, propriétaire légal des terres et à la fois associé du talentueux François Magnien.

Par son biais, le duc de Lorraine leur fait part de son accord pour la fabrication et commerce exclusif du verre sur l’ensemble de son duché, pour une durée de 20 ans.

1702, le maître d’hôtel du duc de Lorraine François Magnien reçoit l’autorisation de déménager la verrerie à Portieux-village avec les mêmes avantages que la verrerie de Tonnoy. De nouveaux privilèges qui vont grandement contribuer au développement et succès de la nouvelle verrerie française.

À partir de 1705, il profite de cette préséance pour lancer un procès contre la verrerie de Troisfontaines, mais en vain.

En échange, il obtient d’autres concessions telles que de nouveaux arpents de terre et de bois pour développer davantage son activité.

Cristallerie de Portieux, un mélange de savoir-faire et de tradition

La cristallerie de Portieux a été fondée en 1705 par François Magnien, dans des conditions plus qu’avantageuses au développement de l’industrie de la verrerie en Lorraine.

Elle fait suite à l’obtention d’une autorisation de fonder une verrerie sur le site de Portieux à l’attention de François Magnien.

Ceci signe le début d’une incroyable aventure dont la renommée demeure intacte même après trois siècles d’existence.

1710, François Magnien commence à élargir ses enseignes et se rapproche de la forêt de Ternes, dans la « fontaine de Viller », l’actuelle « fontaine Jean Ruer », juste à 4 km de Portieux.

Dans son usine baptisée « verrerie des bois », il produit du verre à vitre contrairement à la verrerie de Portieux perchée en plein cœur du village qui crée des gobelets.

1714, le duc de Lorraine adresse une autre demande à François Magnien. Celle de construire une troisième verrerie dédiée à la création de glaces à miroirs et de carrosses, de carreaux pour vitrages en bois et en plomb.

Il installe ses ateliers en face de la fontaine de Viller, sur la rive gauche du Mori, là où se trouve aujourd’hui la cristallerie.

1718, une demande de fermeture de l’usine de Portieux-village et de la fontaine de Viller a été lancée.

L’objectif est de regrouper les deux usines pour en faire une nouvelle manufacture. Pour agrandir la verrerie, le duc Léopold donne 9000 livres à François Magnien.

En souvenir de son créateur, le nouveau centre industriel porte le nom de « Magnienville ».

En plus de la production dirigée par François Magnien, on y apprend les dates et la durée de la « Réveillé », la durée de la campagne de fabrication du verre.

Naissance de la cristallerie Vallerysthal-Portieux

1871, le propriétaire de la cristallerie de l’époque, le dénommé Xavier Mougin (fils d’Édouard et petit-fils de Jacque Mougin), s’apprête à sceller une alliance qui changera à jamais le destin de l’entreprise fondée par François Magnien.

Il s’agit de l’union de la cristallerie de Portieux avec les cristalleries de Vallérysthal.

Avec les dirigeants de Portieux pressé de vendre et ceux de Vallérysthal d’acheter, les négociations se sont faites très rapidement et très facilement.

Cette fusion des deux cristalleries est source de plus de dynamique, d’idées et de techniques plus développées.

Le succès est au rendez-vous avec la grande capacité de production de la maison qui compte désormais près de 2200 employés.

Entre temps, la guerre de 1870 fait l’objet d’importantes modifications comme la taxe de guerre élevée que les cristalleries doivent payer à l’Empereur Prussien.

En 1870, un traité dit traité de Francfort a effectivement été signé, faisant de Nancy la porte d’entrée des habitants de l’Alsace-Lorraine désirant conserver leur nationalité française. Capitaux et main-d’œuvre en masse viennent s’installer en Lorraine pour le plus grand bonheur des artisans verriers de la région.

Les années 1870-1914 s’imposent d’ailleurs comme étant la période d’or des verriers. Avec la cristallerie Lalique, Daum, Baccarat et les autres grands noms de la verrerie lorraine, la verrerie Portieux va tirer profit de cette main-d’œuvre qualifiée.

Pour cela, elle fait construire des hébergements pour ses salariés en 1878.

1886, plus de 800 ouvriers travaillent pour la maison. Ce qui se révèle être un chiffre assez important dans une ville abritant 2428 habitants.

1878, les efforts sont récompensés et la verrerie de Portieux obtient la médaille d’or lors de l’Exposition Universelle.

À cette même période, une nouvelle tendance se répand dans l’univers verrier. Il s’agit de : l’Ouraline que Portieux n’hésite pas à l’adopter.

Par définition, l’Ouraline est un verre particulier fabriqué à base d’uranium auquel on va ajouter un mélange vitrifiable pour obtenir une couleur originale, entre le vert et le jaune.

Fluorescent sous la lumière UV, ce verre habille l’ensemble des foyers français de 1880 à 1920.

Malheureusement, sa conception est aujourd’hui interdite par la loi. Faisant des Ouralines de Portieux, des pièces de collection, des pépites que les collectionneurs s’arrachent, quel qu’en soit le prix.

Top des vases en verre vitrine du savoir-faire de la cristallerie de Portieux

Laissez-vous transporter dans les ateliers de production de la cristallerie de Portieux à travers cette collection de vase signature de la maison.

Grand vase en verre jaune et bleu, une touche vintage à votre déco intérieur

Plus qu’un simple vase, ce chef-d’œuvre dont la création remonte à la fin du XIXe siècle mérite une place privilégiée dans vos espaces de vie.

Réalisé avec du verre soufflé, ce grand vase de 32,4 cm de hauteur est sublime de par sa couleur jaune et bleu. Des couleurs qui sont inspirées du modèle iconique « Georges Sand » de la manufacture de Portieux.

Posées à l’intérieur de ce vase, vos fleurs préférées seront mises en valeur.

Vase opaline à décor de « diables et roses » signé Portieux, France

Avec l’Ouraline, l’opaline constitue la présentation du verre la plus maîtrisée par la maison Portieux.

Aussi appelée « Verre opalin », cette matière permet la création de magnifiques vases à l’instar de ce modèle signé « cristallerie de Portieux » au revers.

Réalisée vers les années 1900, cette « opaline de foire » matérialise l’image des roses et des diables. De quoi rehausser la senteur et la beauté de vos roses fraîchement récupérées du jardin.

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